vendredi 6 mars 2015

Tragédie à l'Everest - Jon Krakauer

"Je t'aime. Dors bien, ma chérie. Je t'en prie, ne te fais pas trop de souci." Telles furent les dernières paroles que Rob Hall, guide himalayen chevronné, adressa à sa femme depuis le sommet de l'Everest. Il ne devait pas redescendre vivant.

Le 10 mai 1996, le Toit du monde fut le théâtre d'une véritable hécatombe. En route vers le sommet, quatre expéditions furent prises dans une violente tempête. En vingt-quatre heures, huit alpinistes, dont deux guides réputés, trouvèrent la mort.
Envoyé spécial du magazine américain Outside, Jon Krakauer fait partie des survivants. Tragédie à l'Everest, son récit de ce drame, est un livre lucide et courageux qui passionnera tous les amoureux de récits d'aventures vécues, amateurs de montagne ou non, comme il a fasciné des millions de lecteurs américains. Un classique du genre.

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L'expédition de Rob Hall en 1996
John Taske, Stuart Hutchison, Helen Wilton, Beck Weathers, Lou Kasischke, Michael Groom.
Doug Hansen, Susan Allen, Jon Krakauer, Andy Harris, Rob Hall, Frank Fischbeck, Yasuko Namba.

Ce livre m'a été offert par mon oncle et ma tante pour mon 23ème anniversaire. Mmh... en vérité, j'avais eu "La Frontière Invisible", de Kilian Jornet, mais... je l'avais déjà (quand on est fan d'un athlète...). Du coup, ma cousine m'avait dit "l'auteur d'Into the Wild a sorti un nouveau
livre sinon". Cool !
En réalité, ce "nouveau livre" a été écrit en 1997, mais des fois, les librairies se rappellent qu'ils ont un livre qui prend la poussière, alors ils le mettent en évidence.

Le livre, donc. J'avais déjà aimé le style de Jon Krakauer parce que dans Into the Wild, il y avait des récits d'alpinisme que j'affectionne particulièrement. C'est un journaliste, alors quand on lit un de ses livres, on voit. Il en est de même pour Tragédie à l'Everest. J'étais tellement avec l'auteur qui avait, en 1996, été envoyé comme reporter dans une expédition vers le toit du monde, que quand je fermais les yeux et que j'entendais le vent hurler dehors, et je me croyais en pleine tempête dans ma tente au Camp de Base IV. Ridicule.




Quand j'ai commencé le bouquin en Aout dernier, je n'étais pas allée très loin car comme dans beaucoup de récit du genre, il y a plus de souffrance que de bonheur. Et en plein été avec la chaleur, le boulot et les sorties entre potes, ça allait pas. Ça cadrait pas. J'y étais pas.
Mais là, en Février et au chômage (youpi.), c'était cool. C'était bon, avec un chat qui ronronne sur les genoux, une tisane pour tenir chaud, et des plaids douillets pour avoir un bon contraste "home sweet homme"/"Camp de Base à -30°".

"Je reconnu aussitôt l'énorme masse évasée du Kanchenjunga, la troisième montagne du monde, qui s'élève à 8586 mètres au-dessus du niveau de la mer. Quinze minutes plus tard apparut le Makalu, le cinquième sommet mondial, et finalement - impossible à manquer - l'Everest lui-même. La pointe du sommet, noire comme de l'encre, ressortait avec netteté au-dessus des arêtes. Elle déchirait la traînée de cristaux de glace que l'avion laissait derrière lui, vers l'est, comme un long foulard de soie. En regardant le ciel de ce côté-là, il m'apparut que le sommet de l'Everest était à la même hauteur que l'avion. L'idée que je me préparais à grimper à l'altitude de croisière d'un Airbus A300 me frappa à ce moment comme quelque chose de grotesque, ou pire. Je sentis mes mains devenir moites."
Jon Krakauer a écrit ce récit pour un peu "extérioriser" la sinistre catastrophe de cette expédition. En réalité, ça fait vraiment froid dans le dos, de découvrir tant de souffrance ne serait-ce que pour arriver au Camp de Base IV... pour grimper en haut de l'Everest...y rester 4 minutes... et redescendre. Les alpinistes sont réellement un mystère pour moi. Et en même temps, le sommet d'une montagne est quelquefois si important pour moi que je les comprends. 




Les plus du roman pour moi ont été les détails du chemin à parcourir de Katmandou pour arriver à la Cime. Les étapes pour y arriver, l’acclimatation difficile, les risques des œdèmes cérébraux et pulmonaires. Le poids écrasé par l'altitude, la difficulté de dormir, de manger, de se réchauffer, de respirer... les masques à oxygène... les gelures, les hallucinations... bref. C'est instructif et a le mérite de faire réaliser au lecteur que "non, c'est vrai que l'Everest ça peut être très glorieux, mais c'est peut-être pas pour moi finalement. Bon et puis je suis pas assez riche. Voilà voilà. Il est où mon chocolat chaud ?"


Les moins, eh bien... j'ai une mémoire de merde. Alors pour retenir tous les noms et prénoms des gens de l'expédition... j'ai eu du mal ! Ils sont beaucoup, surtout qu'en Mai 1996, il y avait plusieurs expéditions sur les pentes de l'Everest. En plus, si au début de la phrase Krakauer utilise le nom, il va ensuite utiliser le prénom à la fin. C'est deux personnes ? Ah non, c'est le même... Enfin, ce n'est qu'un détail que vous pourrez surmonter, je le sais, vous êtes forts.

A lire, donc. Un peu long à dévorer car il y a des tonnes de détails. Mais si vous le lisez, les photos qui jalonnent l'article vous intéresseront peut-être. Je les ai toutes pris sur ce site : cliquez-donc, chers amis.



Et sinon, restez à l'affut, un film va sortir fin 2015. Coooool !

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