Maudane - Névache 22 Aout 2013 - 24 Aout 2013

 Jeudi 22 Aout 2013

5h30, réveil pour prendre le train à Nîmes à 6h46.
12h20 : Maudane. Papa et moi mangeons dans un petit restau puis vers 13h30, une navette nous monte jusqu'à 1628m au dessus de la station de Valfrégus. On part à 14h, avec des sacs lourds. Le mien fait 17kg et celui de papa 24kg ! Dans la navette-taxi, je rappelle à papa qu'on a oublié le pain ! Alors qu'on cherche, un monsieur propose à papa de lui prêter sa voiture pour aller en chercher à la station. Finalement, il nous passe du pain un peu moi qu'il devait donner à ses chevaux. Sympa, le type !

On part donc, c'est plutôt raide après un petit hameau bien mignon. Je suis devant papa, incroyable ! Je suis impressionnée par ma nouvelle forme physique. La course à pied, ça a du bon !
Au parking de "Le Lavoir", ça grimpe sec ! Il est à 1923m et on va à 2099. Plutôt dur, mais ça va encore. C'est beau, y a des marmottes, mais on suit une piste large et pas très drôle (et mon père est de nouveau devant. Ouf... j'ai eu peur un moment, d'arriver en haut d'un col avant lui, une fois !). Sans sac à dos, je l'aurai bien tenté en courant !
On fait une pause-chocolat vers 16h30. Honnêtement, le poids du sac m'écrase, c'est fatiguant. Quand on repart, le sac semble plus lourd encore !J'en peux plus.
On croise pas mal de randonneurs qui vont dans le sens inverse.

Arrivée au col à 17h. Altitude : 2434m. C'est très beau, on voit même le Mont-Viso, au loin !
Depuis le col, on indique le lac à 0h45. C'est dur. Un sentier en balcon empêche d'observer le paysage grandiose et époustouflant. Je m'y suis risquée à plusieurs reprises, et ai trébuchée chaque fois.
A ma gauche, vers le Viso, un grand sommet m'attire comme un aimant, mais je ne connais pas encore son nom.

Fatigue. Je suis facilement déséquilibrée par le sac, et mes pieds s’emmêlent. Il faut que je me concentre.
Finalement, quand on arrive vers 18h15, je suis bien contente. Il y a d'autres campeurs vers le lac. On a une source, tout va bien ! On voit même une petite hermine gambader dans les rochers.
21h30, dodo !

Mon fameux sommet

Le campement ! (de luxe, hein ! C'est une tente de cyclo, pour pouvoir y ranger le vélo, d'où le spacieux...)

Qui a déjà bu une tisane face à un paysage aussi beau, mmh ?

Séance photo !

Fatiguée, mais heureuse ! (et frigorifiée, sinon)

Good night !

Vendredi 23 Aout

07h, réveil. On se lève vers sous un ciel dégagé. Timing de fou, le soleil arrive à 7h30 !
Départ, 9h.
Il y a pleins de gens ! Par contre, je suis contente. Je m'attendais à de très grandes douleurs et courbatures, et en fait, ça va...

J'ai la classe, hein ?

Petit délire avec mon père : une girafe ?

Ça monte raide, mais c'est très beau. On arrive au col des Méandes (2727m) à10h. Le temps de poser les sacs et d'alléger le mien, on s'attaque au Mont Thabor (10h15). Faire un "3000" ça reste pas rien pour moi. Sauf que là, c'est l'autoroute. Vraiment trop de gens... On monte par un sentier raide. Papa file devant. Le paysage est merveilleux : pelé, des couleurs...orange (?). Autour, une mer de nuage. En haut, la chapelle qui semble nous narguer. Dur dur, mais avec un sac alléger, ça va quand même mieux.
J'arrive à la chapelle à 11h07, un quart d'heure après papa. Faire la course avec les nuages ? Fatiguant.
Trop de monde au sommet, on attend que ça se vide sur un sommet proche qui semble plus haut que le Mont Thabor (Monte à bord ! haha) !

(Désolée (ou pas ;) ), beaucoup de photos !)

Les pieds dans le vide, c'est enivrant !

PREUVE !

To be or not to be a... saucisson !

Après quelques photos et un passage à la chapelle où je laisse un mot, on redescend. En courant, puisque j'ai laissé le sac à papa, mais avec les chaussures de marches, c'est pas top top !

12h15, on pique-nique. J'ai des ampoules de malade...
Quand on repart à 13h, la descente est raide et on a les jambes tétanisées. Dur dur !

Après un petit lac, on grimpe le col du Lac Blanc (2628m), bien raide... heureusement qu'on a bien mangé à midi et qu'on a repris des forces. Dans les moments dur comme celui-là, je m'imagine que les gens que j'aime, ou ceux que j'admire, me regardent. C'est bête, mais ça m'aide un peu de les imaginer fières ou admiratifs.
Du col, on descend sur le lac blanc (2614m) où on fait le plein d'eau. 2kg5 en plus, youpi...
On atteint ensuite une rivière bien plus bas où un GR part à droite au milieu des vaches. Nous, on va à gauche. C'est un sentier à peine marqué qui descend bien. J'en peux plus, je m'invente des histoires farfelues... A droite, les nuages noirs au dessus de l'endroit où on doit camper me font peur et grincer des dents. Papa aussi, d'ailleurs ! On fait donc une pause 'ouf !!) après avoir traversé une rivière pas évidente.
Ça gronde, au loin. Je ne le sens pas trop cet orage, un curieux pressentiment. Finalement, on campera plus bas, dans la Vallée Etroite. Et même quand les nuages s'éloignent, c'est entendu : je ne peux pas monter le col, je crois.

On descend donc encore... on atteint une piste avec un 4x4... chanceux ! C'est raide (encore), et j'en peux plus (encore). Après la pause chocolat à l'ombre de sapins, c'est plus dur encore. Magnifique, mais je dois forcer mes jambes à avancer. La droite. La gauche. La droite... et à chaque pas l'impression de m'enfoncer de 30cm.Le sac est trop lourd, ça fait 8h qu'on cavale... je ne demande qu'à m'arrêter. Je n'arrive même pas à penser à autre chose qu'au pas suivant.
On trouve enfin un coin sympa à 17h. Et après un nettoyage sommaire et rapide à la rivière... repos !
Le coin est bien calme et jolie mais vite à l'ombre. On mange tôt et à 20h30 on lit un peu avant de dormir.

Et ça, c'est une Auriane morte

Et ça, c'est un campement à la va-vite de personnes mortes... (lol)

Et ça, c'est la belle vie

Samedi 24 Aout

Durant la nuit, je sentais mes jambes bien raides. Au réveil, forcément, ça n'a pas changé. On plit rapidement, et à 8h45 on marche. On atteint les granges de la vallée étroite (1765m) et on fait l'eau à côté d'un refuge et d'une chapelle.
9h05, fins prêts pour entamer le col des Thures (2194m). Il fait très beau ! La montée est raide dans la forêt. On monte donc rapidement sur le sentier très agréable et bien entretenu. 1h après le départ, on fait la pause chocolat en face du Mont Thabor. Dire qu'on était à son sommet hier matin !

Quand on redémarre, on voit un chamois, plus haut. Il y en a sans doute d'autres ! On quitte ensuite la forêt pour grimper à travers un alpage tout calme et reposant. Il y a quand même un cadavre de mouton... ça pu !
Je force pas mal dans ce col. Je sais que c'est le dernier jour, je peux m'exploser. Et mon sac est bien moins lourd, à présent, puisqu'on a presque tout mangé.
L'arrivée au lac Chavillon est magnifique. Des collines verdoyantes, des sommets qui se découpent un peu partout... Je suis trop bien. Je serai bien restée des heures, mais les jambes sont échauffées, et on en profite pour entamer la descente. En plus, il fait frisquet !

La descente se fait doucement, c'est agréable. On s'arrête sur une arrête pour faire une petite pause. Il est 11H, et Nevache n'est qu'à 3km !
L'aiguille rouge me fait envie. Je pense que j'irai, un de ces quatre.

Quand on descend, on croise un monde fou. Des VTTistes qui portent leurs vélos, un âne... au moins, la descente passe plus vite. Le paysage me plait moins, mais ça ne m'étonne pas : on descend !

Sur le chemin néanmoins, une Demoiselle ou Cheminée de Fée magnifique.

On mange près d'une petite cabane avec des tables. Pique-nique sans pain car moisi !
On reprend la route vers 13H sur une grande piste. A 13h30, on arrive à Névache. On s'instale au camping... et durant un étirement, je me fais un claquage au mollet droit. C'est trop bête !!!
Descente au village un peu compliqué, du coup. Retour encore plus dur : orage. On s'arrête donc manger une crêpe (faut pas se laisser abattre !), et ensuite des Italiens nous prennent en stop jusqu'au camping. On reste dans la tente après une douche chaude jusqu'à l'heure du restau (il pleut à verse).